Elle a joué un rôle significatif dans l’éducation juive pour les filles et pour l’avancée des droits de la femme en Israël.
Alice Shalvi est née en Allemagne en 1926 au sein d’une famille aisée qui s’était réfugiée dans le Buckinghamshire, en Angleterre dès 1934.
Sioniste convaincue, elle fait son Alyah en 1949, et s’oriente vers l’Enseignement.
Elle enseigne au sein du Département d’anglais de l’Université Hébraïque, où elle avait obtenu un doctorat. Elle dirige par la suite les Départements de littérature anglaise de l’Université hébraïque de Jérusalem et de l’Université Ben Gurion du Neguev, allant ainsi à l’encontre de profonds préjugés envers les femmes, considérées comme des citoyens de seconde classe dans le milieu universitaire.
Alice Shalvi s’est ensuite tournée vers l’enseignement secondaire en prenant la direction de Pelech en 1975, école expérimentale pour filles religieuses, qui enseigne le Talmud, une première à l’époque en matière d’éducation religieuse.
En 1984, elle fonde et devient directrice du Réseau des femmes israéliennes, après la visite en Israël de l’icône féministe américaine Betty Friedan. Le Réseau des femmes israéliennes s’attaque aux discriminations et aux injustices faites aux femmes au sein de la société israélienne, aux préjugés professionnels justifiant l’attribution de postes inférieurs aux femmes – en politique comme dans le milieu religieux ou de l’enseignement.
« Trouver l’équilibre entre le travail et la maison est une lutte« , disait Shalvi, « alors que cela ne devrait pas être le cas. »
« La vie devrait être un mélange de travail, de famille et de communauté », disait elle également.
Alice Shalvi et son époux avait eu 6 enfants.
Elle a reçu de nombreux honneurs mérités au cours de sa vie, notamment le Prix de l’éducation du ministère de l’Éducation en 1991, le Prix Israël en 2007 et le National Jewish Book Award en 2019 pour ses mémoires « Never a Native « .
Son activisme continue à inspirer les nouvelles générations œuvrant pour le changement en Israël.